Fleur de l’interdit

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Aux amours dont on a coupé les ailes en plein vol…

Les mots conclurent le serment,
Et nos veines se coloraient de ce pacte nouveau,
Mes pensées volaient incessamment
vers toi
Dans un ciel qui se colorait d’un clair-obscur.
Les mers maudissaient notre amour,
Mais l’éclat de nos yeux balayait aussitôt
Cette mauvaise onde,
Quand les oiseaux nous chantaient un malheur,
On se sifflait une symphonie à l’eau de rose.
Qu’étions-nous pour défier les dieux?
Que contions-nous de mieux pour charmer cette misère?
Nous avons couru derrière une brise,
Aussi légère qu’éphémère.
Et nos rires ont été la prédiction de ces pleurs.
Notre amour s’est envolé pour ne plus revenir
Comme s’il n’avait jamais existé…
En tourbillon mes pensées valsaient alors,
D’un sentiment d’amour à celui de la désolation…
Aux mers qui furent les oracles du désastre,
Que leurs flots m’emportent pour m’ensevelir,
À ces oiseaux aux becs fourrés,
Qu’ils taisent mon malheur et ne le content point à ces cieux de cristal…
Et que dans ma tombe, on y retrouve encore fraîche,
La fleur de notre interdit.


Anny-Princia

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