Délice

359

Un rayon s’en est allé briller ailleurs et tout en moi ne fait que flétrir…

Où déverse-t-on ces torrents
Qui déchirent le cœur sous une couverture de sérénité?
Où cache-t-on ces larmes qui coulent dans le noir?
Et l’âme qui se déchire, qui la recoudra?

Si l’art de vivre est d’aimer
Tu fus le chef d’oeuvre de la mienne,
Et pourtant tu t’en vas.
Je te mets sous terre,
Tu t’envoles aux cieux,
Tu laisses mon cœur dans l’abîme,
Tu t’en vas.

Chaque matin, les oiseaux de bonne heure
Font une oraison funèbre
Pour l’âme qui meurt en moi.
Mais la douceur de l’eau parfumée
Couvre son odeur à merveille;
Et personne dans les rues
Ne décèle le calvaire derrière le sourire.

Ma bataille vient après l’or du soir
Quand mes yeux ne sont plus lourds de sommeil.
Ils prient pour qu’ils s’éteignent
Et rejoignent ta lumière
Mais jamais l’aurore
Ne trouve leur prière exaucée.

Dans ces parvis très hauts,
Pavés d’or et d’argent
Où ton cœur demeure,
Que jamais il ne doute,
Mon amour restera vif!
C’est un délice que le temps n’arrache pas.

Anny-Princia

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *